Dépendance amoureuse

Dépendance Amoureuse

Le texte ci-dessous est extrait de mon livre « Heureux en Amour » paru aux Editions Flammarion.

isbn : 2082009386

Qu’est-ce que la dépendance ? Au début c’est la relation normale du nouveau né avec le monde qui l’entoure. Le bébé est totalement dépendant pour sa survie de ses parents ou des personnes qui l’élèvent. Son besoin d’eux est vital, non seulement sur le plan physique, car ils lui apportent la nourriture et les soins nécessaires sans lesquels il périrait, mais encore parce qu’il dépend d’eux d’une manière tout aussi essentielle sur le plan affectif et relationnel. Le bébé ne se développe bien et ne s’épanouit que s’il reçoit les contacts du regard, du toucher et de la caresse. Ils lui sont indispensables, et s’il en est privé, il dépérit. Ces nourritures affectives sont vitales pour lui, et il s’attache aux personnes qui les lui prodiguent. C’est pourquoi en grandissant, le jeune enfant, tout au long de son évolution, a besoin d’être écouté, touché, regardé avec attention. Déjà le philosophe Hegel avait dit : « Il faut, pour le moins, être deux pour être humain ».

Et selon un psychologue américain, William James, il n’y aurait rien de plus douloureux pour un être humain que de devenir parfaitement invisible pour ses semblables ! Chacun d’entre nous a besoin en tout premier lieu, dés son plus jeune âge, qu’on lui parle. La parole d’autrui véhicule bien entendu des informations mais elle témoigne aussi de l’intérêt qu’il nous porte en s’adressant à nous. De surcroît, à tout âge, le fait d’être regardé avec attention nous donne le sentiment de notre importance. Il en est de même pour le plaisir d’être écouté, et bien entendu d’être touché. L’enfant, l’adolescent et l’adulte vont s’attacher naturellement aux personnes qui leur témoignent ces marques d’attention qu’on appelle « Strokes » en Analyse Transactionnelle.

C’est au cours de l’enfance et de l’adolescence que se manifeste sans doute de la manière la plus intense le besoin de se sentir reconnus et encouragés dans notre personnalité avec toutes nos différences et particularités. Quand les yeux de l’enfant rencontrent le regard admiratif de sa mère ou de son père, il est radieux ! …Quand il entend la voix émue de sa mère qui l’appelle, c’est le bonheur…

Mais pour certains d’entre nous, malheureusement, nous n’avons pas reçu suffisamment ces marques d’attention essentielles, sans doute parce que nous ne répondions pas à l’image que nos parents se faisaient de nous dans leurs fantasmes, et à ce qu’ils attendaient de nous !

Un manque de reconnaissance et un amour insuffisant créent une carence, un manque à combler qui exacerbera dans les années à venir de l’adolescence et de la vie adulte le besoin d’attention c’est-à-dire d’être regardé, d’être écouté, d’être touché etc…

Un exemple de cette carence nous est donné par l’histoire de Michel :

Sixième et dernier enfant de la fratrie, il s’est toujours senti le vilain petit canard dans sa famille. Sa mère, fatiguée par ses grossesses successives, ne désirait pas un autre enfant, cinq lui suffisaient largement. Et Michel a toujours eu le sentiment d’être de trop. Sa mère ne s’est pas occupée de lui. Elle avait suffisamment à faire avec les aînés. Quant à son père, il rentrait tard du travail. Placé chez sa grand-mère à plusieurs reprises, Michel en garde un souvenir amer. C’était, raconte-t-il, une femme froide qui ne lui manifestait aucune affection : jamais pris dans les bras, jamais cajolé, jamais embrassé ! Elle le laissait régulièrement à s’occuper et se morfondre seul dans sa chambre. Quand il avait quelque chose qui le préoccupait, elle lui disait de se débrouiller tout seul. Elle ne l’encourageait jamais pour quoi que ce soit. Tout au long de son enfance et de son adolescence Michel s’est senti la plupart du temps abandonné et perdu. Quand il a rencontré sa future femme Maryse, il a cru être arrivé à bon port et qu’elle pourrait lui apporter tout l’amour qu’il n’avait pas reçu. Mais Michel en demandait trop, et avait peu à donner. De plus, n’ayant pas suffisamment confiance en lui pour jouer son rôle d’homme, il attendait passivement que Maryse prenne les décisions pour leur vie de couple. Et pour couronner le tout, il ne se préoccupait guère des besoins de sa femme, mais bien au contraire, il s’attendait à ce qu’elle joue sans cesse le rôle d’une confidente auprès de qui il recevrait l’attention et la reconnaissance dont il avait cruellement manqué durant tant d’années.

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Nous avons dit que le petit enfant a besoin pour survivre de compter suffisamment dans le regard de l’autre. Aussi le manque de reconnaissance, dans l’enfance et dans l’adolescence, prépare-t-il le terrain à la Dépendance dans la vie adulte : on souffre alors d’une soif excessive d’être remarqué et de compter pour quelqu’un ! Dés lors ce que l’on vit régulièrement c’est de se sentir si bien, et si heureux chaque fois que l’on reçoit suffisamment d’attention, et si mal lorsqu’on en manque…

Si vous allez dans le monde porté par l’amour qu’une personne a pour vous, vous vous sentez léger et vous rayonnez… mais c’est à cause de l’amour de cette personne que vous êtes lumineux(se) et rayonnant. Seulement le « hic » c’est que c’est l’autre qui a la main sur l’interrupteur

Si, lorsque vous étiez enfant, vous avez manqué d’attention, c’est vraisemblablement parce que vos parents avaient manqué eux mêmes de cette reconnaissance et qu’ils se servaient de vous pour en obtenir ! Leur objectif inavoué était d’être pleinement reconnu par vous plutôt que de vous donner cette reconnaissance dont vous aviez besoin. Alors, pour tenter d’obtenir un peu plus de considération, un peu plus d’attention de leur part, peut-être avez-vous pris l’habitude de vous conditionner à plaire à tout prix en vous efforçant sans cesse de satisfaire vos parents, maîtres et professeurs afin de combler leurs besoins d’attention, et de soulager leurs souffrances. Ils avaient besoin de vous pour se sentir importants. En prenant l’habitude de plaire, vous luttiez contre la crainte d’être abandonnés…Et depuis, peut-être croyez vous encore qu’il faut plaire et toujours plus pour être aimé(e).

Et pourtant une personne qui vous aime vraiment ne vous laisse-t-elle pas libre d’être vous même tel que vous êtes ?

Les femmes et la dépendance amoureuse. Le complexe de Cendrillon. Les Ateliers « Paroles de femmes »

Le poète Byron affirmait que l’amour n’est pour un homme qu’une chose secondaire car bien souvent la gente masculine est plus intéressée par sa réussite sociale et professionnelle, tandis que pour une femme la vie amoureuse c’est toute son existence ! ( la priorité des priorités ).

Aussi peut-on dire que si les femmes sont plus souvent victimes d’une dépendance amoureuse que les hommes, c’est sans doute parce qu’elles s’investissent plus profondément dans leur vie affective.

Une femme amoureuse, lorsqu’elle est dépendante affectivement, fera tout pour son homme. Elle ira jusqu’au bout du monde, et comme dans la chanson d’Edith Piaf, elle se fera « teindre en blonde » s’il le lui demande. Mais, ce qui est moins anodin, c’est que pour lui plaire il arrivera trop souvent qu’elle abandonne aussi ses projets de réalisation personnelle.

L’histoire classique, c’est celle de deux étudiants qui se rencontrent sur les bancs de l’université. Ils ont brillamment réussi tous les deux leur maîtrise. Mais ils se mettent en couple et elle tombe enceinte. Tandis que lui poursuit ses études jusqu’au doctorat, sa compagne les remet à plus tard, et en fait ne les reprend jamais.

Le Complexe de Cendrillon

Selon Colette Dowling, une psychologue américaine, les femmes ont secrètement peur de leur indépendance. Elles n’ont pas été préparées à la liberté mais tout au contraire elles ont été préparées à la dépendance.

Colette Dowling dit : « On nous a préparées par notre éducation à dépendre d’un homme et à nous sentir nues et terrifiées si nous en sommes dépourvues ». Et elle ajoute : « Les femmes ont toujours la possibilité de tout laisser tomber et de se mettre sous la protection d’un homme ». Dans le même esprit la psychologue Judith Bardwick déclare : « Nous avons découvert que la passivité, la dépendance et surtout le manque d’estime de soi sont les variables qui différencient les femmes des hommes et qui reviennent en permanence ».

On constate bien souvent chez les femmes nous dit Colette Dowling l’effondrement surprenant des ambitions personnelles dés lors qu’elles commencent à partager leur existence avec un homme. Elles répondent alors, selon Colette Dowling, au besoin profond d’être prises en charge, attendant qu’un élément extérieur( l’homme de leur vie ) vienne transformer leur vie. C’est cela le Complexe de Cendrillon.

Sans être atteinte d’un véritable Complexe de Cendrillon, une femme peut souffrir d’une dépendance affective, dés lors que sa vie sentimentale, au lieu d’être épanouissante, devient un lourd handicap à son évolution personnelle sur tous les plans. Lorsqu’elle en prend conscience, il peut être intéressant et utile pour elle de faire un travail de développement personnel pour mieux se réaliser dans sa vie personnelle et mieux s’épanouir dans la relation amoureuse. C’est l’objectif que nous proposons dans les ateliers « Paroles de femmes ».

Dans ces groupes, animés par un thérapeute, des femmes se réunissent pour partager leurs expériences et découvrir ensemble de nouvelles solutions aux problèmes posés. Au cours d’une réunion, on peut prendre la parole si on le souhaite et quand on le souhaite, être écoutée et se raconter sans être interrompue, sans être jugée, mais au contraire en étant accueillie et valorisée. Lorsqu’une des participantes se fixe un objectif de changement dans sa vie privée, elle est encouragée et soutenue par tout le groupe qui agit à la manière d’un Coach.

Un exemple de dépendance affective est manifeste lorsque l’on entend dire dans les  » Ateliers Paroles de Femme  »

 » Quand je tombe amoureuse d’un homme, j’ai du mal à m’intéresser à autre chose qu’à lui, j’ai besoin de le prendre en moi, qu’il me remplisse et me comble. Quand il me quitte, même pour quelques heures, je me sens vide. « 

Pour les femmes vivre à travers quelqu’un d’autre, c’est à dire par et pour un homme est une chose qui a été encouragée pendant des siècles. En France rappelons que ce n’est qu’à l’issue de la seconde guerre mondiale qu’elles ont obtenu d’être des citoyennes à part entière ( droit de vote, droit d’ouvrir un compte en banque sans l’autorisation du mari ). Et ce n’est qu’à la fin des années soixante, qu’elles sont devenues libres de maîtriser leur fécondité. Mais en amour sont elles toujours libres ou bien attendent-elles encore leur seigneur et maître sous le masque du prince charmant ?

N’est-ce pas encore trop souvent qu’une femme se sent diminuée, malheureuse, indigne d’amour lorsqu’elle a perdu l’homme qui lui servait de référence, obligée à l’estime qu’elle a d’elle-même ?

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Quelques exemples de cas typiques de dépendance amoureuse féminine les plus fréquemment rencontrés

On peut dire que la femme dépendante est celle qui compte excessivement sur l’autre ( son conjoint, son mari, son amant ) pour se réaliser ; sans lui elle se sent vide et inutile.

Premier exemple : Catherine

Elle dit :

« Ma mère m’a rapporté qu’à ma naissance elle avait été déçue parce que je n’étais pas belle, et mon père parce que je n’étais pas un garçon. Il faut ajouter que j’avais un frère, et que bien entendu c’était le préféré de mes parents ! Enfant, j’étais donc persuadée qu’être un garçon aurait été beaucoup mieux. Devenue jeune fille, je mettais les hommes sur un piédestal…

Je me souviens de Jean. Nous avions des rapports sexuels quand il le désirait, jamais quand je le désirais. Il trouvait normal de fréquenter d’autres femmes mais moi, bien entendu je devais lui être fidèle. Je souffrais de cette situation, mais j’avais aussi tendance à l’excuser et à penser que peut être c’était de ma faute, peut-être que je n’étais pas assez désirable. Quand il a rompu je n’ai pas pu aller au travail pendant huit jours… »

Au bout de quelques séances de thérapie il s’avère que, dans sa vie sentimentale, Catherine est attirée presque exclusivement par des hommes qui lui semblent forts et supérieurs, des hommes qui ont une personnalité expansive de leader. Et pour sa part on peut dire qu’elle ne se croit pratiquement jamais autorisée à briller ou simplement à s’affirmer et à se montrer. On peut dire que la nécessité de se battre lorsqu’il convient d’affirmer sa personnalité reste profondément enterrée dans les limbes de son subconscient car elle entrerait en conflit avec la tendance compulsive à rechercher chez un partenaire du sexe dit fort les qualités qu’elle ne croit pas pouvoir développer par elle même.

Cette jeune femme se trouve profondément convaincue d’être incomplète chaque fois qu’elle se trouve seule. Aussi recherche-t-elle compulsivement sa  » part manquante  » Et, parce qu’elle se sent toujours fragile, c’est la force d’un homme qui l’attire et l’obsède.

Remarquons en passant, que certains hommes ne sont attirés que par des femmes soumises qui peuvent à bon compte leur donner un sentiment de force et surtout de supériorité.

Deuxième exemple : Hélène

Après sept années de mariage elle constate que son travail marche bien mais que son couple s’est installé dans le ronronnement et l’ennui. Elle ajoute que son mari se laisse bouffer par le travail, sans doute dit-elle, parce qu’il déprime. Leurs relations sexuelles sont devenues fades et routinières. Et elle explique que, comme elle se sent frustrée, pour ne pas déprimer elle s’est lancée dans une série d’amours clandestines. Mais toujours insatisfaite, elle ne fait qu’accumuler aventures sur aventures malgré les désillusions. Hélène répète souvent à ses copines qu’elle a envie de se sentir plus vivante, de se sentir une femme, et ça, elle est persuadée, dit-elle, que seul un homme peut le lui apporter !

Commentaire à propos de Catherine et d’Hélène :

Catherine idéalisait les hommes parce qu’elle s’était trouvée dans un milieu familial dans lequel être une fille n’avait pas beaucoup de valeur. Devenue une jeune femme, elle s’attachait très vite à un homme lorsque celui ci lui apportait l’attention et la reconnaissance dont elle avait tant manqué et dont elle avait tellement besoin. Elle faisait de sa relation amoureuse le centre de son existence et négligeait totalement sa vie professionnelle. Son thérapeute l’ayant encouragée à développer les qualités traditionnellement attribuées aux hommes, c’est-à-dire le goût d’être actif, dynamique et d’entreprendre, elle a pu contacter et rendre plus vivantes les ressources cachées de ce que Jung aurait appelé son « animus » c’est-à-dire son « homme intérieur ».

Avec la thérapie, Catherine s’est progressivement rendue compte qu’elle pouvait s’épanouir et trouver de grands motifs de satisfaction en s’inscrivant à des stages, en préparant un concours et en le réussissant. Sa vie amoureuse a aussi changé parce qu’elle a cessé de chercher quelqu’un qui la domine et l’impressionne pour trouver un compagnon qu’elle considère comme son égal.

La dépendance au masculin :

Pierre s’est marié, à la suite d’un véritable coup de foudre. Il trouvait sa femme, Lydia, exceptionnelle en tout : une perle, disait-il. Il était heureux qu’elle veuille toujours être avec lui le plus souvent possible. Et c’est pour elle qu’il a accepté de sortir moins fréquemment et de voir moins d’amis jusqu’à ce que finalement ils se retrouvent tous les deux seuls à seuls pour de longues soirées. Lorsque sa femme a voulu cesser de travailler et avoir un enfant très vite, Pierre a du renoncer de plus en plus à toutes ses activités pour mieux la seconder. De frustration en frustration il a fini par déprimer, puis à la critiquer régulièrement : elle n’était plus la femme exceptionnelle qu’il avait rencontré. Il s’était « fait avoir » disait-il.

Avec l’analyse que Pierre a entrepris, il semble que sa dépendance à Lydia était certainement en grande partie déterminée par la projection qu’il avait faite sur elle d’une image idéale de la féminité avec ses attitudes traditionnelles de douceur, de compassion et de réceptivité. Pierre projetait sur Lydia son « anima » sa « femme intérieure » mais c’était une image bien trop parfaite qui ne correspondait pas à la réalité. Il lui a fallu découvrir peu à peu la femme réelle qu’il avait épousée !

Un autre cas de dépendance au masculin peut être illustré par Gérard.

Ainsi Gérard raconte : « Chaque fois que je rencontrais une fille, et malgré tous mes échecs, je m’attendais toujours à ce qu’elle prenne soin de moi pour le reste de mon existence, tout ça parce qu’elle avait couché avec moi. Lorsque j’étais amoureux, c’est comme si j’avais déposé une couronne sur la tête de mon amante… Mais comme je lui en demandais trop, elle finissait par me laisser tomber ».

A force de s’enliser dans la dépendance, Gérard était devenu un « drogué de l’amour ».

Pour un drogué de l’amour, il faut sans cesse augmenter la dose. Dans sa soif, insatiable le drogué de l’amour s’est rendu victime de l’illusion romantique qui lui fait croire qu’il va un jour trouver, malgré ses échecs répétés, quelqu’un qui prendra en charge son bonheur.

Au cours des entretiens, il a pris conscience assez vite qu’il était amoureux d’un rêve, d’une princesse ou d’une bonne fée et que la vie valait quand même la peine d’être vécue s’il renonçait à ce rêve…

Les causes de la dépendance.

1/ L’angoisse de la solitude

Avec l’angoisse de la solitude, on s’accroche à qui l’on peut. On préfère être avec n’importe qui plutôt que d’être seul. On est alors comme un naufragé qui préférerait s’accrocher à une coquille de noix, ou à un vieux rafiot, plutôt que de risquer de couler… Colette Dowling rapporte ces propos surprenants d’une femme qui disait : « Si seulement il y avait un homme à la maison, même s’il dormait, s’il était ivre ou malade, ce serait mieux que d’être seule ».

Avec un besoin d’amour excessif, il est fréquent de s’en remettre au premier venu et de supporter de vivre dans cette relation, aussi mauvaise soit-elle, plutôt que d’affronter le risque de rencontres successives, dont on ne connaît pas a priori l’issue. Mais n’est-ce pas un mauvais calcul ? Car le prix à payer, en se maintenant dans une situation trop insatisfaisante est de bloquer tout épanouissement personnel.

2/ Une mauvaise image de soi

Si Catherine avait porté pendant de longues années une mauvaise image d’elle même c’est parce qu’elle ne s’était jamais sentie reconnue et appréciée ni par son père ni par sa mère. On peut même dire qu’elle s’était sentie niée, et qu’en conséquence la crainte de n’être pas grand-chose l’avait toujours taraudée. Catherine souffrait d’une insuffisance du sentiment d’identité personnelle. Au fond, avant la thérapie, elle ne savait pas bien vraiment qui elle était et ce qu’elle voulait.

3/ La crainte de l’abandon…

Ce n’est pas seulement lorsque l’on a été abandonné, mais encore lorsque l’on a subi une importante carence affective que l’on souffre d’une crainte excessive de l’abandon. C’est pourquoi, lors d’un travail thérapeutique, l’expression émotionnelle de souvenirs et de sentiments refoulés depuis l’enfance la plus précoce va resurgir fréquemment. La décharge des émotions, et en particulier de celles liées aux sentiments d’abandon, opère alors une véritable libération qu’on appelle « Catharsis ». Et, généralement, c’est au fur et à mesure que cesse la répression de la colère ou des larmes que viennent s’amorcer les débuts d’une guérison des troubles affectifs. Communiquer sa souffrance à qui peut l’entendre aide à s’en affranchir. C’est une délivrance qui permet au processus de deuil de se mettre en place.

4 / Le Complexe du Sauveur :

Il s’agit d’un mécanisme compulsif par lequel on essaie de guérir et de sauver malgré lui à tout prix un partenaire qui ne veut pas changer ! Notons que ce Complexe du Sauveur peut amener ceux qui l’utilisent à une utilisation perverse de leurs connaissances  » psy  » Ils passent alors leur temps à analyser les problèmes du partenaire plutôt que de se mettre en cause eux-mêmes et de se demander pourquoi ils s’occupent si peu d’eux mêmes.

Anne, qui s’est guérie de ce mécanisme raconte :

 » C’était un grand névrosé, un jour il voulait m’épouser, le lendemain il retournait chez sa femme. Au fond de moi je déplorais régulièrement son instabilité et son incapacité à choisir et à s’engager. En l’analysant, je mettais ça sur le compte de la composante obsessionnelle de sa personnalité. Mais chaque fois qu’il revenait, je faisais semblant d’être heureuse pour continuer de lui plaire et pour le re-conquérir. C’est sûr je trichais, je n’étais pas moi même. J’ai pris conscience que si j’avais adopté ce comportement de sauveur depuis si longtemps, c’est parce que m’occuper de moi d’abord et reprendre ma vie en mains, à la suite d’une série de difficultés tant dans ma vie professionnelle que sentimentale, je n’y arrivais pas vraiment. Mon thérapeute m’a dit que parfois il peut arriver que l’on tombe dans le piège de s’occuper des problèmes des autres en négligeant les siens. J’ai mis du temps à admettre cela, mais quand je l’ai admis, j’ai commencé à faire mon analyse plutôt que celle de mon ami et j’ai fini par comprendre qu’avec tous les problèmes qu’il avait, si je restais avec lui, c’était comme d’essayer de sauver un noyé qui m’entraînerait dans sa noyade alors que moi-même j’avais besoin d’être aidée à poursuivre mes objectifs de réalisation personnelle. « 

Test : Etes vous dépendant ?

  • Etes-vous régulièrement attiré(e) par des personnes avec qui la relation est particulièrement insatisfaisante ?

  • Etes-vous bouleversé(e) quand votre partenaire ne vous apporte pas tout l’amour que vous attendez ?

  • Mettez- vous votre partenaire sur un piédestal… ?

  • Avez-vous le sentiment que sans lui la vie est dénuée d’intérêt ?

  • Acceptez-vous qu’il vous mette très souvent la pression pour vous comporter différemment ou pour vous inciter à abandonner vos centres d’intérêts au profit des siens ? (Peut-être le faites-vous pour lui plaire… Mais votre vie vous appartient-elle ? Et si elle ne vous appartient pas à qui appartient-elle ? )

  • Laissez-vous votre partenaire vous maltraiter sous prétexte que vous l’aimez ? (Peut-être est ce parce que vous voulez maintenir à tout prix la relation ? Mais l’amour, est-ce un poids à porter ou bien n’est-ce pas plutôt quelque chose qui nous porte ? )

  • Allez-vous, parce que vous craignez le changement, vous résigner à une relation qui entame sérieusement votre joie de vivre et vous prépare à la dépression…?

Si vous répondez positivement à au moins quatre de ces questions, vous êtes dépendant.

Guérison de la dépendance.

Si vous avez commencé une relation sous le signe de la dépendance, ou si votre relation a évolué de telle sorte que vous avez le sentiment que votre partenaire ne vous accorde plus toute l’attention dont il vous gratifiait au début de la relation, cette relation devient synonyme de souffrance. Si votre partenaire ignore de plus en plus vos besoins, vous voilà désemparé. Peut être que dans l’enthousiasme effréné des premières rencontres, lorsque vous étiez amoureux(se) vous ne vous êtes pas rendu compte qu’il s’intéressait moins à vous qu’à l’effet que vous faisiez sur lui. Et maintenant, avec surprise, vous découvrez sa relative indifférence à vos attentes…

Si vous êtes dans cette situation, n’allez-vous pas vous trouver dans une situation où chaque membre du couple essaye de « tirer la couverture à soi ». Et vous ne serez plus dans une relation d’amour mais dans une relation de lutte pour le pouvoir !

Il est peut être temps alors d’essayer d’en sortir !

Si vous décidez de rompre, par la séparation ou le divorce, sans doute allez-vous traverser des moments difficiles et éprouvants. Ce n’est pas facile, il faudra compter avec votre peine. Sachez cependant que votre souffrance est normale, qu’elle est naturelle, mais ne sera pas éternelle. Et sachez aussi que si vous trouvez quelqu’un à qui vous confier, cela peut être un professionnel, vous passerez le cap plus vite. Il y a des circonstances où il est naturel, d’ailleurs, de se faire accompagner !

C’est alors qu’on peut se faire aider en entreprenant un travail de thérapie, pour aller plus vite vers la « sortie du tunnel ». Car s’en sortir seul, c’est souvent trop difficile et trop douloureux !

Pour se retrouver soi même, et prendre un nouveau départ, il sera souvent nécessaire d’exprimer d’abord ses frustrations, sa tristesse et sa rage, dans le cabinet d’un thérapeute. C’est à ce prix que l’on peut ensuite écouter la petite voix de la raison et désapprendre certains réflexes conditionnés qui entravent tout épanouissement.

Pour cela il va falloir reconnaître et retrouver au fond de soi l’enfant intérieur qui avait besoin d’être aimé et admiré et dont la soif d’amour était si intense qu’il s’est attaché à ceux-là même qui le privaient d’affection. On va alors comprendre que de la même façon que l’on s’était attaché à un parent qui ne donnait pas d’amour, on peut s’attacher à un amant ou à une amante qui ne donne pas d’amour.

Pour se libérer de la dépendance il est fondamental de ne pas confondre un attachement excessif avec l’Amour ! Mais plutôt de reconnaître qu’il peut s’agir d’une sorte d’obsession. Avec la dépendance le but essentiel est de conserver la relation, de posséder l’autre et surtout de ne pas le perdre. Mais qu’en est-il de la qualité de la relation ?

On peut parler d’attachement excessif lorsqu’il est manifeste que l’on a trop besoin de l’autre pour se sentir exister… ( L’attachement n’est pas l’amour, l’attachement conduit à la dépendance et à la souffrance, parce qu’un jour ou l’autre la personne à laquelle on est trop attaché vient à nous manquer ou à nous frustrer. La frustration est alors d’autant plus grande que l’attente était excessive…)

Un grand nombre d’émotions négatives de peur, de peine, et d’angoisse, proviennent du fait que nous craignons de perdre l’objet de notre attachement ou parce que nous avons peur de ne pas obtenir de lui ce que nous désirons.

L’attachement excessif est un état qui engendre, un jour ou l’autre, des sentiments pénibles d’inquiétude et de manque. Par contre L’amour est un état d’être fait de joie… L’amour en aucun cas ne peut conduire à la dépendance et à la souffrance.

Le chemin de la guérison vous amènera à devenir plus « aimants », et moins « attachés« . Mais pour cela le travail sera d’apprendre à faire le deuil d’un attachement maladif.

Pour se libérer d’une relation malsaine il faut avoir le courage de cesser de justifier sa souffrance en se disant : « Mais je l’aime ! » Cesser de croire que l’amour fait souffrir…ce qui n’est qu’une croyance tout à fait irrationnelle !

Avec la guérison, vous pourrez trouver votre raison d’être en vous.

Vous pourrez vous permettre de vivre pour vous-mêmes, et non par procuration !

Vous arrêterez de placer tous vos rêves en hibernation dans la boîte des  » On verra plus tard « 

Avec le soutien d’un thérapeute en individuel ou dans un groupe de pairs ( comme dans l’Atelier Paroles de Femmes ) on peut se fixer de nouveaux objectifs et agir :

N’y a t il pas des choses plaisantes à faire sans son amoureux ?

Pourquoi les week-ends ne seraient- ils pas des jours comme les autres, des jours à vivre et non des jours à attendre un improbable coup de fil … ?

Il est toujours temps de commencer à faire des projets de réalisation personnelle. Avez vous un hobby ? Qu’est ce qu’il vous plairait d’apprendre ? ( Peinture, sculpture, langue étrangère, informatique, tango argentin, etc…)

Lorsque vous vivez une relation qui vous fait souffrir. Rappelez-vous : Autrefois dans le passé, la plupart des gens acceptaient de rester accrochés à une relation morte pendant leur vie entière parce qu’elle leur apportait la stabilité matérielle et affective, et la sécurité. Mais de plus en plus de personnes recherchent une relation qui leur donne plus de joie de vivre, d’entente, de dialogue…

Et si une relation vous fait souffrir, c’est peut-être parce que vous avez une tendance inconsciente à rechercher les situations émotionnelles vécues dans l’enfance ( même lorsqu’elles sont négatives ! ) c’est le syndrome de répétition.

Exemple : Si vous êtes encore en colère contre vos parents, et que cette colère n’a jamais été exprimée, qu’elle demeure refoulée, vous aurez tendance à attirer des partenaires avec qui rentrer en conflit parce qu’inconsciemment, vous cherchez à vider enfin l’abcès…

Autre cas de figure : Si inconsciemment vous voulez encore guérir à tout prix vos parents, vous attirez des partenaires qui ont besoin d’être guéris parce que vous voulez les sauver à tout prix !

Enfin, si vous avez peur d’être envahi(e), et de perdre votre autonomie vous aurez aussi peur d’une grande intimité relationnelle et surtout peur de l’engagement. Vous aurez alors tendance à attirer ou bien des partenaires qui ne peuvent pas s’engager ou bien qui ne vous plaisent pas vraiment, ou bien encore qui sont déjà engagés ailleurs…

Pour commencer à guérir de la dépendance et créer une relation satisfaisante : Elargissez le cercle de vos relations. En vous créant de nouvelles amitiés, vous dépendrez moins d’une seule personne.

Et rappelez-vous :

N’évitez pas d’entrer en relation avec une personne nouvelle qui vous attire par peur de l’inconnu ou par crainte de mettre la barre trop haut. En amour, vous obtiendrez ce que vous pensez inconsciemment mériter et pas plus !

Si la dépendance vous a entraîné à répéter des relations trop insatisfaisantes, c’est peut-être que vous ne vous faites pas suffisamment confiance pour vous lancer dans un nouveau genre de relation. Peut être avez-vous besoin de vous faire encourager ? Un psychothérapeute, s’il est compétent, peut le faire. C’est un « Coach » il trouvera les mots pour vous redonner confiance.

Mais en rompant avec un certain type de relation, peut-être redoutez-vous par-dessus tout la solitude ?

Il (ou elle) n’est jamais seul(e) celui (ou celle) qui sait se passionner pour quelque chose et fairepartager sa passion. C’est de la vie qu’il faut tomber amoureux(se) ! C’est elle qui vous tend les bras et vous offre de nombreuses opportunités pour autant que vous y croyez et que vous y répondez par votre dynamisme.

Pour continuer à guérir et pour une écologie relationnelle : aimer sans souffrir.

L’Amour, c’est la passion de la vie !

Organisez-vous de temps en temps une sortie en solitaire, car tant que vous attendrez que l’énergie d’entreprendre vous vienne d’un autre, vous essaierez de lui ravir cette énergie et vous serez emprisonné dans des luttes de pouvoir.

Et toujours pour continuer à guérir :

Traitez vous comme le prince et la princesse que vous êtes : dorlotez vous, prenez soin de vous (ne comptez pas exclusivement sur quelqu’un d’autre pour cela).

Souriez-vous à vous mêmes sans raison. Se sourire à soi-même c’est comme un bain d’amour.

Mettez de l’ordre dans vos placards. Re-décorez votre maison. Apprenez un art nouveau, une technique nouvelle.

Et si vous faites une nouvelle rencontre, rappelez-vous : trop souvent l’on à tendance à démarrer une relation avec l’angoisse du futur. Mais vous avez le droit d’engager une relation sans que cela soit définitif, de prendre votre temps ! En essayant d’étiqueter trop vite et de contrôler nos relations nous les sabotons… Parfois nous sommes conditionnés par un besoin de sécurité trop intense qui nous fait nous interroger un peu trop vite : on se demande « est-ce le bon  » ? Et cela surtout si l’on a été conditionné(e) par les imprécations stressantes de parents trop soucieux de vouloir « caser » au plus vite leur progéniture.

Mais parfois au contraire, il y a des parents qui, parce qu’ils sont angoissés de voir « leur fils » ou « leur fille » prêt(e) à s’émanciper en allant fonder un couple, vont tout faire pour semer le doute et l’inquiétude à propos des qualités humaines du partenaire fréquenté. Et cette inquiétude vient perturber la relation, vient la dramatiser… Pourquoi ne pas laisser la relation évoluer, et bien la vivre aujourd’hui, en se préoccupant moins de demain !

Sachez qu’un travail thérapeutique sur vous mêmes pourra vous aider à vous déconditionner des sentiments d’insécurité programmés dans l’enfance !

Autre point important : Dans toute relation vous pouvez demander et même demander tout ce que vous voulez du moment que vous n’exigez rien ! Libre à l’autre de répondre à votre demande, mais demander c’est se respecter

Demander c’est prendre soin de soi. C’est être clair. Ne culpabilisez pas ! Demandez ! Car votre partenaire est libre de répondre favorablement ou non à votre demande. En effet, demander n’est pas imposer.

Il n’y a rien de plus déprimant que de rester dans l’attente, dans l’espoir… Dites ce que vous avez à dire.

Trop souvent l’on a peur de reconnaître ses besoins, et de les exprimer, par peur d’être dépendants… Et pourtant ce sont vos besoins cachés, déniés, qui à votre insu vous rendent dépendants. Vous pouvez remarquer par ailleurs, qu’en ne reconnaissant pas vos besoins d’estime, d’attention, d’amour, et en évitant toute demande, prenant parti de faire semblant d’être celui ou celle qui n’a besoin de rien, vous risquez de provoquer la fuite de ceux-là même qui étaient bien disposés à votre égard.

Et, pour aimer sans souffrir :

Respectez-vous en vous engageant d’abord avec vos valeurs c’est-à-dire avec ce qui compte pour vous, ce qui est essentiel pou votre bien être, et ensuite seulement avec votre partenaire, et non l’inverse ! C’est votre vie à vous que vous vivez, pas celle d’autrui.

C’est pourquoi, lorsque vous aimez quelqu’un de toute votre âme, apprendre à dire « Non » à ce qui ne vous convient pas est indispensable ! Ne suivez pas l’exemple de cette femme qui disait : « Pour qu’on m’aime je m’adapte à l’autre. J’essaie de faire le plus souvent possible ce qu’il veut que je fasse. J’essaie de devenir ce qu’il veut que je devienne ».

Pour une écologie relationnelle.

Les couples qui durent et qui s’aiment sont des couples qui s’entendent sur des valeurs communes essentielles pour eux, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient d’accord sur tout !

Mais pour être à l’aise dans votre relation il vous faut peut-être mieux définir ce que vous voulez vraiment, et ce qui compte pour vous…

« Qu’est-ce qui compte vraiment pour vous ? » Pour répondre à cette question, et vous sentir satisfait de la réponse, il vous faudra sans doute vous abstenir de vous conformer à un modèle (celui de la copine, des média, ou des parents…)

Et rappelez-vous : un bon partenaire, je veux dire un partenaire capable de vous faire du bien et désireux de le faire, ne pourra vous aimer que pour autant que vous vous aimez vous mêmes. Ne le découragez pas….!

Dîtes-vous aussi, que vous pouvez décider de fréquenter des personnes « nutritives » qui vous apprécient et non des personnes « toxiques« , qui vous polluent l’esprit par leurs critiques, sans avoir rien à vous apporter de positif ! Ne soyez pas une victime de la relation amoureuse…

Et sachez que, lorsque vous vous aimerez suffisamment vous-même, vous ne laisserez pas les autres vous maltraiter !

Et si vous êtes en situation de dépendance affective :

Qu’avez-vous détesté dans vos précédentes relations et qu’est-ce qui doit absolument changer parce qu’insupportable et intolérable ?

 

Le « Coaching Amoureux » vous facilite et vous donne l’opportunité de vous libérer de la  Dépendance Amoureuse.

Si vous souhaitez une consultation pour faire le bilan-diagnostic de votre situation affective et élaborer un projet de changement pour sortir de l’impasse et « rebondir ». Prenez contact avec moi.Paris : 01 42 59 19 53       Province : 05 46 74 20 28 Mail : claudemarc.a@free.fr

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