Blaise Pascal écrit dans Pensées ( 1670 ) :
» Celui qui aime quelqu’un pour sa beauté, l’aime-t-il ? Non car la petite vérole qui tuera la beauté sans tuer la personne fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on moi ? Non car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi même.
Où est dons ce moi s’il n’est ni dans le corps ni dans l’âme ? Et comment aimer le corps ou l’âme sinon pour ces qualités qui ne sont point le moi puisqu’elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l’âme d’une personne , abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela se peut, et serait injuste. On aime donc jamais personne mais des qualités «